Villes et Cités de la région Centre-Val de Loire

C’est un club très ouvert que celui des six villes du Centre-Val de Loire. Ouvertes sur leurs visiteurs, leurs hôtels et restaurants elles accueillent les touristes toute l’année. Menus terroir, chambres au calme, ces cités de caractères se goûtent à pied, au gré de zones piétonnes. Ces villes vivent été comme hiver au rythme du théâtre, des mises en lumières.
Les villes du Centre ont aussi un centre-ville. Amboise, Blois, Bourges, Chartres, Orléans et Tours méritent le détour.
Elles sont toutes les six cités plébiscitées pour leur patrimoine universel. « Classée à l’Unesco », la Loire qui traverse quatre d’entre elles -Orléans, Blois, Amboise, Tours- est une cathédrale de la nature. Autres trésors, à Chartres et Bourges, le grand fleuve de la foi y a creusé des cathédrales de pierre et de verre.

A Orléans, il faut prendre les pas des mariniers. Au XVIIIème siècle puis au XIXème siècle, avec les gabarres ces bateaux de transport en bois et jusqu’aux levées, la Loire fait office de marché. Chahutés, les vins tournaient, devenaient vinaigre. Au long des quais habillés de pavés ancestraux, le quartier Dessaux renaît avec une université, un cinéma multiplexe… Jeanne d’Arc a sa maison à quelques sabots de là. Place du Martroi, l’héroïne tend son glaive. Le tramway de retour, tourne autour de sa statue. Orléans la contemporaine : c’est un musée, un théâtre, une médiathèque où bouillonne la culture. Le 8 mai, les vraies fêtes de Jeanne d’Arc sont, ici, consensuelles, jamais haineuses, elles n'excluent personne, pas même les Anglais ! Avec force, (marchés médiévaux, remise d’étendard et illumination de la cathédrale Sainte-Croix), Orléans retombe en son enfance avec délectation. Fêtes d’aujourd’hui , Orléans vaut par ses festivals de jazz, de cinéma et de Loire.

C’est à l’été, à l’horizon des vagues de blés murs et dorés, que les flèches de la cathédrale ressemblent à des mâts de navires. Ses 2 600 m2 de vitraux l’ont rendue célèbre à travers le monde. Le cellier de Loëns et la galerie du vitrail déclinent cet art du vitrail. Depuis ce phare de la grande mer de Beauce, l’amateur d’authenticité peut rayonner vers la vieille ville. Des ruelles en rangs serrés descendent en cascade vers l’Eure, qui serpente autour de la ville basse, au gré de ponts de pierres. En ce pays de céréales, le Compa, Conservatoire de l’Agriculture, tape dans l’œil du touriste. Un lieu de mémoire traite l’agriculture de façon contemporaine.

Blois, sur le parvis du château, à l’été venu, des terrasses de cafés et de restaurants font des bouquets de parasols entre le château et la maison d’en face. Celle de Monsieur Robert-Houdin qui s’anime, pleine de fantasmagorie. La Maison de la magie ! Un dragon à six têtes convie le visiteur à faire un tour, tour de magie. Dans la cour du château, on reste en arrêt devant l’escalier. Conçu avec contreforts et balcons, c’est un des bijoux de l’époque. François 1er, Gaston et Charles d’Orléans, ils ont tous laissé un nom et une aile sur ce château. Le duc de Guise lui, y a laissé la vie en 1588. Au printemps et à l’été, le spectacle « Ainsi Blois vous est conté » fait vivre les pierres blanches. Visiter Blois de la vieille ville au château, itinéraire charmant de petites places pavées, d’escaliers, rampes, terrasses et de jardins, se mérite. Villon, Anne de Bretagne furent d’autres locataires de cette cité qui aligne entre autres, une cathédrale, Saint Louis, l’église Saint Vincent et l’abbatiale Saint Laumer.

Face au château et à ses tours ventrues, c’est du cœur de la Loire, sur l’île d’Or que Clovis et le chef des wisigoths, Alaric, se rencontrèrent sur ce « pont de l’histoire ». De la terrasse du château, le panorama sur la vallée de la Loire est somptueux. Léonard de Vinci fut, au Clos Lucé, l’invité de François 1er. Une quarantaine de ses fabuleuses machines sont exposées, un véritable « musée Léonard de Vinci ».
Les rues commerçantes grouillent d’animation. Les évènements se succèdent comme la fête des œufs de la Pagode de Chanteloup à Pâques, le festival Brass-Band en mai, les fêtes renaissance, les concerts d’orgue…Sur 2 hectares, à quelques pas d’Amboise, les 44 châteaux miniatures permettent de faire un tour de Loire en réduction.

Tours, ville d’art et d’histoire, ville de l’évêque Saint Martin ! Ses musées, comme celui du Gemmail, sa cathédrale Saint Gatien inondée de lumière, sa basilique Saint Martin, son château, ses hôtels (Gouïn)…. Tours et ses rues typiquement médiévales avec ses maisons à pans de bois. A la nuit, la place Plumereau s’anime d’une ambiance estudiantine et touristique. De l’autre côté de la façade de la gare, habilement conservée, sous sa casquette, le Vinci tire régulièrement des coups de chapeau aux plus grands noms du show biz et du théâtre. Chaque année au 14 juillet, Tours accueille un festival réputé du théâtre de rue, « Rayons frais ». Musique aussi avec rayon classique le florilège vocal à la Pentecôte, le festival international de chant choral, du jazz avec le Petit Faucheux et sa nouvelle scène, du rock aussi avec les Aucards. Tours est une fête permanente à la gastronomie, sous la baguette de ses grandes toques comme Jean Bardet ou dans ses estaminets.

Bourges est la ville de Jacques Cœur, un grand commerçant, qui a laissé un magnifique édifice civil gothique du XV ème, Saint Etienne, l’autre grande cathédrale de la région Centre, est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Les Nuits Lumière sont un parcours poétique qui suivent un fil bleu. Il entraîne le visiteur au long des maisons à pans de bois et des hôtels particuliers. De Bourges par une belle route : la route Jacques Cœur qui, de châteaux en abbayes, jalonne l’ancienne province du Berry, de Gien en Loiret jusqu’à la Loire sancerroise. Chaque année à Pâques, le Printemps de Bourges est une rencontre au départ des nouveaux talents éclectiques jazz, folklore, musiques contemporaines, ethniques.